jeudi 17 janvier 2008

L’UOB sur le pied de guerre

Les étudiants de troisième cycle de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB), menacent d’entrer en grève pour protester contre la hausse des frais de scolarité en Master. Selon l’arrêté rectoral du 8 août 2007, les frais de scolarité sont fixés à 500. 000 FCFA pour le Master professionnel et 1.000 000 FCFA pour le Master recherche que l’on soit boursier ou non.
L’Université Omar Bongo de Libreville va –t-elle renouer avec le cycle de grèves? La récente augmentation des frais de scolarité pour les inscriptions en cycle de Master rapproche l’UOB de cette éventualité.

L’arrêté rectoral du 8 août 2007 rendu public seulement le 12 décembre dernier, pendant la période d’inscription des étudiants de troisième cycle, fixe les frais d’inscription en Master à 1.000.000 de FCFA pour le Master recherche et à 500.000 FCFA pour le Master professionnel.

Cette hausse des frais de scolarité touche indistinctement les étudiants boursiers et non boursiers. Une situation cocasse pour les étudiants boursiers dont les frais de scolarité sont pris en charge par l’Etat.

« Si les besoins réels des universités ne sont pas pris en compte par le budget de l’Etat, à qui incombe cette responsabilité : à l’administration universitaire ou à l’étudiant ? » s’interrogent les étudiants de l’université, à travers une lettre ouverte affichée un peu partout au campus universitaire.

La formation en Master va-t-elle occasionner un surplus de volume de travail au corps professoral ? Le passage au système LMD nécessiterait-elle un surcroît des moyens financiers
pour justifier ce renchérissement des coûts de formation pour le troisième cycle ?

Cette décision a provoque déjà la grogne des étudiants de l’UOB pris au dépourvu par cette mesure qui supprime ainsi la gratuité dans l’offre de formation de troisième cycle à l’UOB.

A l’approche de la fin du premier semestre, à l’exception du DESS Tourisme, aucune formation de troisième cycle n’a encore débuté les cours. Les étudiants de Licence ont rencontré le Secrétaire général de l’UOB à deux reprises, puis le Conseiller du directeur général des bourses et stages pur protester contre cette réforme qu’ils jugent abusive.

Avec le dysfonctionnement du restaurant universitaire, le non paiement de la dernière tranche des bourses de l’année dernière, cette décision vient encore dégrader le climat à l’UOB et fait planer le spectre de nouvelles grèves.

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