mardi 22 avril 2008

Gabon : La révolte des paniers vides matée par la police

La marche pacifique de protestation contre la flambée des prix organisée le 22 avril dans la capitale gabonaise par une coalition d’une vingtaine d’ONG a été dispersée par les forces de l’ordre alors que la procession était sur le point de rallier l’Assemblée nationale où elle devait remettre une pétition au président de cette chambre parlementaire.

Partie du rond point de la Démocratie, dans la matinée du 22 avril, c’est sous une pluie battante que la procession qui avait atteint un effectif de près de cinq cents manifestants sur le boulevard Triomphal a été dispersée par les forces de l’ordre alors qu’elle s’apprêtait a rencontrer le président de l’Assemblée nationale pour lui remettre une pétition.

La révolte des paniers vides organisée par une coalition d’une vingtaine d’ONG qui protestait contre la flambée des prix des produits de première nécessité à Libreville et dans l’intérieur du pays, avait prévu de remettre une pétition au président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, ainsi qu’un mémorandum au président du Sénat et au Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong.

Estimé au départ à quelque deux cents personnes, l’effectif des manifestants a grossi au fil de la marche avec plus de cinq cents personnes lorsqu’elle a été dispersée par les forces de l’ordre, à quelque 500 mètres de l’Assemblée nationale où les manifestants devaient remettre une pétition au président de cette institution, Guy Nzouba Ndama.

«Qui ne dit rien consent. Nous avons adressé une demande au ministère de l’Intérieur mais celle-ci est restée lettre morte» a déclaré Annie Léa Meyé, secrétaire générale de l’association «Cri des femmes», une des organisatrices de la manifestation.
«Pas à manger, pas de vote» pouvait-on lire sur certaines banderoles tenues par des manifestants qui brandissaient ainsi la menace d’un boycott des élections locales du 27 avril prochain.

D’autres manifestants exhibaient des sacs de farine et de riz vides, des baguettes de pain et des bouteilles d’huile de cuisine vides, des produits dits de première nécessité dont les prix ont augmenté sur les marchés de Libreville et à l’intérieur du pays.

Un commerçant libanais a témoigné d’une hausse du prix du sac de farine de blé, qui pourrait passer de 15 300 à 22 000 francs CFA à la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG), importateur exclusif de ce produit. Depuis deux jours déjà, le prix de la baguette est passé de 125 à 150 francs CFA dans les quartiers périphériques de la capitale gabonaise. Le prix du sac de riz de 50 kg a également connu une augmentation en passant de 14 000 à 18 500 francs CFA.
N’ayant pas pu remettre les pétitions et mémorandums aux présidents des chambres parlementaires et au Premier ministre, les associations de consommateurs initiatrices du mouvement ont reporté leur mouvement à une date ultérieure.

vendredi 15 février 2008

L'origine et l'historique de la Saint Valentin


Tous les ans, à l'occasion de la Saint-Valentin, les amoureux de tous les pays se manifestent leur flamme par des mots d'amour et des cadeaux. Mais cette tradition remonte à l'Antiquité.
La date à laquelle nous fêtons la Saint-Valentin est un héritage de la Rome Antique. Organisées tous les 15 février, les Lupercales célébrent alors Faunus Lupercus, dieu de la fécondité, des bergers et des troupeaux. Rite de purification, organisée à la fin de l'année romaine (qui commence le 1er mars), cette fête païenne se déroule en trois étapes. Tout d'abord, les prêtres sacrifient un bouc dans la grotte du Lupercal (au flanc du Mont Palatin), où, selon la légende, la louve allaita les fondateurs de Rome Romulus et Rémus. Ils enduisent ensuite de jeunes gens issus de familles nobles du sang du sacrifice dans un cérémonial qui symbolise la purification des bergers. S'ensuit la "course des luperques", pendant laquelle les prêtres et les jeunes gens, couverts de la peau des bêtes sacrifiées, courent dans les rues de la ville et fouettent les passants avec des lanières découpées dans la peau du même animal. Les femmes, en particulier, se plaçent sur leur trajet, dans l'espoir d'avoir une grossesse heureuse et un accouchement sans douleur. Enfin, les célébrations se terminent par un grand banquet, au cours duquel les jeunes hommes tirent au sort leur compagne pour la soirée. Une pratique qui entraîne parfois la formation de couples durables et mène au mariage.
La légende raconte que la Saint-Valentin n'a été instituée par l'Eglise que pour contrer les fêtes païennes. L'hypothèse n'est pourtant attestée par aucune source écrite de l'époque. Seul fait certain : à la fin du Ve siècle, les Lupercales sont l'un des derniers rites païens encore observés dans une Rome majoritairement chrétienne. Le pape Gélase Ier envoie alors une "lettre contre les Lupercales" au sénateur Andromaque, qui manifestait un certain attachement à cette fête traditionnelle. Dans cette lettre, il critique les comportements immoraux qui ont lieu pendant cette célébaration, se moque des superstitions des chrétiens qui honorent les démons pour écarter le mauvais sort et souligne que ces célébrations n'ont pas empêché les épidémies vingt ans plus tôt. Cependant, contrairement aux idées reçues, le pape n'a pas interdit cette fête païenne : il s'est contenté de montrer la contradiction qu'il y a entre la foi chrétienne et la célébration des Lupercales. Gélase choisit de commémorer, le 14 février, Saint Valentin, qui devient le saint patron des amoureux.
Saint Valentin est représenté pour la première fois dans un livre du XVe siècle, "The Nuremberg Chronicle, the great picture book", ouvrage qui le présente comme le premier Valentin, mort sous le règne de Claude II. L'édition latine précise qu'il est fêté le 16 mars, contrairement à l'édition allemande, publiée postérieurement, qui date sa fête au 14 février.
L'association de la Saint-Valentin à la fête des amoureux est plus tardive : elle remonte au Moyen-Age. A cette époque, la tradition veut que les jeunes gens s'adonnent à une forme de "loterie de l'amour", pratique héritée des tirages au sort des Lupercales.

Un Valentin tiré au sort

Au Moyen-Age, tous les 14 février, les jeunes gens tiraient au sort le nom de leur compagne et l'accrochaient à leur manche pendant la durée des fêtes (une semaine). Par la suite, le "Valentin" est devenu le cavalier qu'une jeune fille choisissait pour l'accompagner le premier dimanche de Carême, lors de la fête des "Brandons". Cette fête consistait en une procession, pendant laquelle la foule parcourait la campagne et chassait, grâce à ses brandons (sorte de torche, faite de brins de pailles entortillés), les mulots, les taupes et les mauvaises herbes des champs et garantissaient de bonnes récoltes pour l'année suivante.

En Europe :
La plupart des rites et cérémonies associés à la Saint-Valentin ayant disparu, cette fête est aujourd'hui essentiellement commerciale. Cette uniformisation n'empêche pas quelques traditions folkloriques de subsister. En Allemagne, on commémore le Saint Valentin de Réthie protecteur des épileptiques. En Italie, on s'offre des chocolats enrobés dans un message d'amour, appelés les "Baci Perugini".En Autriche, les amoureux défilent dans les rues à l'occasion de la Sankt Valentin tandis qu'en France, le petit village de Saint-Valentin (Indre) a instauré la fête nationale des Amoureux.
En Chine :
La Saint-Valentin "commerciale", fêtée, comme dans le reste du monde le 14 février, est arrivée en Chine dans les années 1980. Mais il existe également une fête traditionnelle commémorée le septième jour du septième mois lunaire du calendrier chinois (jour du double sept). Selon la légende, une fée aurait un jour épousé un mortel, malgré le désaccord de sa mère. Cette dernière l'obligea à regagner le ciel et sépara les amoureux par une rivière infinie, la Voie Lactée. Touchées par la sincérité de leur amour, des pies décidèrent de former une fois par an un pont à travers la Voie lactée afin que les deux jeunes gens puissent se rencontrer.
Au Japon :
Le jour de la Saint-Valentin, les japonaises offrent des chocolats aux hommes qu'elles aiment. Cette pratique s'est étendue au monde professionnel : aujourd'hui, elles doivent également en offrir à tous leurs collègues masculin (on parle d'ailleurs de "Giri Choco" ou chocolats d'obligation). Mais le Japon célèbre également la même fête que la Chine, en juillet ou en août, selon le calendrier lunaire. La fête des étoiles ou "Tanabata" célèbre la rencontre de Orihime (Véga) et Hikoboshi (Altaïr). On suspend alors des bambous décorés de grosses lanternes et de flammes de papier au dessus des rues.

jeudi 14 février 2008

La Basilique de Libreville dévoile ses atours.


D’une capacité de 4500 places assises sur une tour de 70 mètres de hauteur et sous la forme d’une colombe, la Basilique de Libreville sera dotée d’un parvis monumental pour accueillir 10 000 fidèles. C’est la substance de l’audience que le président Bongo Ondimba a accordé le 12 février aux experts Européens venus lui présenter ce projet qui va coûté 6o milliards de FCFA et dont les travaux d’ingénierie pourront commencer le mois prochain.
Le Président Bongo Ondimba a reçu le 12 février au palais de la présidence une délégation d’experts Européens qui vont conduire les travaux de la construction la Basilique de Libreville. Introduite au palais de bord de mer par l’Archevêque de Libreville, Mgr Basile Mve Engone, ils sont venus présenter au président de la république les différents contours de ce gigantesque projet.

Selon Alena Mocova, ingénieur et architecte de Helika, la visite au président de la République, consistait à lui présenter le projet de la future Basilique, afin qu’il puisse apprécier tous les contours et les modalités à remplir pour le bon déroulement des travaux.

Le concept de la nouvelle Basilique se présente sous la forme d’une silhouette originale, qui symbolise le reflet de la singularité du Gabon, un Etat souverain d’Afrique noire avec sa richesse culturelle.

La Basilique de Libreville aura une capacité de quatre mille cinq cents (4500) places assises sur une tour de 70 mètres de hauteur et sous la forme d’une colombe. Un pont fera la jonction entre la Basilique dont les parois seront en vitraux et le parvis monumental. Ces parois symboliseront les valeurs traditionnelles et les personnages qui ont contribué activement à la mise en place de cet édifice. De même, les vitraux seront protégés par deux vitres transparentes. Ce qui n’empêchera pas à l’aération naturelle de la Basilique d’être complétée par une climatisation.


De par les caractéristiques originales de cette œuvre imposante qui sera érigée dans un quartier à forte densité de populations, cette beauté architecturale à vocation spirituelle permettra à notre pays, de marquer son identité culturelle sur le plan régional et mondial. Le site choisi, celui de la cité de la démocratie permettra également à la Basilique de dominer toute la ville. Et, grâce à la générosité du président de la République et de son peuple, le maître d’œuvre envisage créer sur le site, un parvis de 10 mille fidèles environ.

La rencontre du 12 février avait également pour objectif de finaliser les aspects financiers de ce projet dont le coût global est estimé à environ 60 milliards de FCFA. Si les fonds nécessaires à la construction de cette Basilique seront octroyés par le chef de l’Etat c’est la Swiss export bank qui sera le partenaire financier de l’Etat gabonais pour mener à bien ce projet du « siècle », un cadeau de Bongo Ondimba à la communauté catholique du Gabon.

Visiblement satisfait de leurs échanges avec le Chef de l’Etat, le président directeur général de Swiss export bank, El Hadj Omar Bach a ajouté, que cet édifice devrait durer des siècles compte tenu de la qualité du matériel qui y sera utilisé. Les experts ont suggéré utiliser une structure en béton blanc enrichi de marbre facile à nettoyer. Par ailleurs, les autres matériaux seront simple à entretenir et pourront résister au climat tropical qui sévit dans notre pays toute l’année durant.

Il convient de rappeler que c’est le 25 janvier 2008 que le secrétaire d’Etat du Saint Siège, Monseigneur Dominique Mamberti, envoyé du pape Benoît XVI, avait procédé à la posé et à la bénédiction de la première pierre de la Basilique de Libreville en présence du chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, des membres du gouvernement et de nombreux fidèles de l’église Catholique de Libreville.

mardi 5 février 2008

Une surfacturation qui fait du bruit au Trésor public


Le Trésor Public a acquis en septembre 2006, auprès de l'agence In Consulting, 13 fourgons blindés pour le transport de fonds pour la coquette somme de 3,6 milliards de FCFA. Or, une information judiciaire ouverte par le parquet de Libreville, à la suite des dénonciations de l'uns des promoteurs de l'opération, revèle que les fourgons n'aurait coûté que 800 millions de FCFA. Les responsables de l'agence In Consulting Felix Bongo et Roger Nguema Mbeng, ainsi que plusieurs complices, sont sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé par le justice gabonaise pour faux en écriture de commerce.
Les responsables de l'escroquerie dans l'acquisition par le Trésor Public de fourgons blindés pour le transport de fonds, les responsables de la société In consulting Felix Bongo et Roger Nguema Mbeng, sont recherchés par la justice gabonaise pour faux en écriture de commerce ayant mené au détournement de la somme de 2,6 milliards de francs CFA. L'enquête judiciaire révèle la corruption de plusieurs agents de l'Etat et de Banques.
En septembre 2006, suite à une série d'attaques de convois de fonds dans la Nyanga et à Libreville, le Trésorier payeur général avait convoqué une réunion pour trouver de solutions de protections des fonds convoyés.

Outre l'installation de caméras dans les trésoreries du pays, il avait été décidé de l'acquisition de 13 fourgons blindés équipés d'une technologie de pointe pour la protection des fonds publics.

Le responsable de la société In Consulting, Felix Bongo, par l'intermédiaire de son associé Roger Nguema Mbeng, était alors parvenu à obtenir le marché par la signature d'une convention par entente directe avec la Trésorerie générale pour un contrat à hauteur de 3. 6 13. 835. 000 de francs CFA destiné au financement des 13 fourgons blindés.

Toujours par l'intermédiaire de son associé, le directeur financier de sa structure, Roger Nguema Mbeng, monsieur Félix Bongo, rapporte le journal l'Union aurait parvenu à obtenir l'appui d'un conseiller juridique, d'un gestionnaire du ministère des Finances ainsi que celui d'un comptable de l'Union Gabonaise de Banque (UGB) pour l'obtention de faux en écriture bancaire.

Grâce à ces appuis aux finances et à un ordre de virement établit au compte d'une société fictive, la société In Consulting parvient ainsi à détourner plus de 2,6 milliards de francs CFA en livrant les fourgons qui n'auraient en fait coûté que 800 millions de francs CFA.

Un complice lésé lors du partage, Arthur Dossi, a permis à la justice de mettre à jour ce détournement et d'engager les poursuites nécessaires à l'encontre des responsables. Un mandat d'arrêt a récemment été lancé contre Félix Bongo pour faux en écriture commerciale et il lui est interdit de quitter le pays. Il en va de même pour les complice Roger Nguema Mbeng et Soundas Soundas, comptable à l'UGB, qui devront également rendre des comptes à la justice gabonaise.

samedi 2 février 2008

Révélations sur le patrimoine de chefs d'Etat africains

Une enquête préliminaire de police menée à Paris l'an dernier à la demande d'associations révèle que plusieurs chefs d'Etat africains sont à la tête d'un important patrimoine immobilier dans les beaux quartiers de Paris et dans des localités huppées.
Le rapport des policiers, dont le journal Le Monde fait état vendredi et dont une source judiciaire a confirmé à Reuters les grandes lignes, répertorie 33 appartements, hôtels particuliers et maisons possédés par le président du Gabon, Omar Bongo, et ses proches, au pouvoir depuis 40 ans.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso, revenu au pouvoir à Brazzaville en 1997 après une guerre civile, enregistre un total de 18 propriétés pour lui et ses proches.

Omar Bongo possède en propre 17 propriétés immobilières, dont un hôtel particulier près des Champs-Élysées acquis pour 18,875 millions d'euros en juin 2007. Il a en outre deux appartements avenue Foch de 88 et 210 m2 et un autre de 219 m2 dans le XVIe arrondissement de la capitale.

Sur la Côte d'Azur, il détient deux appartements de 170 m2 et 100 m2, trois maisons dont une de 176 m2. Omar Bongo a été l'un des premiers chefs d'Etat reçus officiellement par Nicolas Sarkozy à Paris après son élection. Le président français l'a revu ensuite à Libreville lors d'une tournée africaine.

Denis Sassou N'Guesso possède une maison de 485 m2 au Vésinet (Yvelines), un logement de neuf pièces dans le XVIIe arrondissement de Paris acheté l'an dernier pour son épouse pour le montant de 2,47 millions d'euros. Un hôtel particulier de sept pièces avec piscine à Neuilly a été acquis pour 3,15 millions d'euros en 2006 par sa fille cadette Julienne.

En revanche, la police n'a rien découvert à Paris qui appartienne au président angolais Eduardo dos Santos, visé par l'enquête de police, ou qui concerne le président du Burkina Faso, Blaise Campaoré. L'épouse de ce dernier possède cependant deux logements dans le XVIe arrondissement.

Les enquêteurs se sont en outre rendus chez des concessionnaires d'automobiles de luxe et, exhumant chèques et paiements, ont découvert notamment trois Bugatti à un million d'euros pièce achetées par Teodoro Nguema, fils du président de la Guinée équatoriale. Ce dernier a acheté une quinzaine de véhicules pour montant estimé à 5,7 millions d'euros.

Edith Bongo, épouse du président gabonais, a acheté une Maybach - marque de luxe de Mercedes - à 424.000 euros.

Le parquet a classé sans suite l'enquête, déclenchée par une plainte déposée le 27 mars 2007 par plusieurs associations pour ""recel de détournement de biens publics"".

Ces associations estiment que ces biens pourraient provenir de fonds publics détournés, ce que nient catégoriquement les chefs d'Etat concernés et leurs avocats parisiens.

L'instruction de l'affaire de détournement de fonds à Elf de 1989 à 1993 avait mis en cause Omar Bongo et Denis Sassou N'Guesso pour des sommes versées par la compagnie pétrolière sur des comptes bancaires off-shore détenus par des proches.

Les associations plaignantes pourraient poursuivre leur action par une plainte avec constitution de partie civile. L'aboutissement d'une telle procédure est toutefois incertaine, le droit international coutumier stipulant que les chefs d'Etat en exercice bénéficient d'une immunité pénale.